PALIMPSZESZT
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Pusztai Gabriella
doktorandusz
ELTE BTK

Réminiscences chrétiennes et le motif de la solitude dans le
Lai de Guigemar de Marie de France

Le Lai de Guigemar a été déjà analysé de différents points de vue de même que les autres lais de Marie de France. Il en reste néanmoins quelques aspects qui mériteraient d’être mis en question. Dans cette étude je me propose donc d’examiner dans un premier temps les réminiscences chrétiennes et dans un deuxième temps la présence et la signification du motif de la solitude dans le lai.

L’idée de chercher les traits chrétiens m’a été suggérée par une phrase de Pál Lakits que voici :


„Az udvari elbeszélő költészet sok tekintetben profán hagiográfia. A regény a vita, a novella a miraculum vonásait viseli magán, részint az egyházi műfajok szemlélete és irodalmi formákat alakító közvetlen hatása, részint a szemléletmód kortörténeti azonossága miatt. [...] Közös az a szemlélet, amely a rendkívülit, a csodálatost, a mindennapi tapasztalaton kívülesőt meghatározott személyekre vonatkoztatva természetesnek, ésszerűnek, a lényeget feltáró jelnek fogja föl.”[1]

Il est évident qu’on ne peut pas séparer religieux et mondain dans la littérature médiévale puisque la société et l’imaginaire médiévaux étaient à tous les niveaux imprégnés de la culture ecclésiastique ainsi que de ce vaste héritage culturel que l’Eglise portait en elle. La coexistence des contenus religieux et mondains est indéniable puisque les histoires véhiculaient pour la plupart du temps oralement et en général le public n’était pas assez instruit de les distinguer dans les histoires contées çà et là. De plus l’Eglise essayait souvent de tourner à son profit les croyances païennes en les christianisant et en les insérant dans son enseignement. Il suffit de penser aux cultes de saints celtiques à l’origine ou aux habitudes païennes insérées dans la liturgie.

On va donc voir la présence des éléments chrétiens dans Guigemar.

La toute première ligne qui nous saute aux yeux à ce sujet est la suivante : “ Sulunc la lettre et l’écriture ” (v. 23). Cette phrase doit être sans doute une de celles que les auteurs utilisaient pour donner une authenticité à leurs œuvres, mais à toute vraisemblance elle provient de la phrase si souvent entendue à l’église “ selon la lettre de l’écriture ”, prononcée en référence à la Bible. La Bible qui est avant tout L’Ecriture, l’écriture sainte, celle de l’Église qui légitime son enseignement puisque l’Eglise même se base sur son contenu. A l’époque de Marie l’écriture n’étant pas encore une chose commune, mais plutôt exceptionnelle, cette référence à une “ écriture ”, de plus à l’Ecriture devait être un moyen extrêmement important pour rendre authentiques et crédibles ces propos.

Le fait de présenter la famille du héros comme digne de tout respect (vv. 29- 37) peut être mis en parallèle avec la présentation de la famille des saints souvent très positive qui laisse entendre dès le début de l’histoire l’élection du héros ou du saint.[2] L’accentuation de l’amour de Guigemar envers les parents (vv. 39-40) rime avec le troisième commandement donné par la Bible.

La couleur blanche de la biche est porteuse de riches significations chrétiennes et non-chrétiennes. Quant aux premières, dans l’ancien testament le blanc signifiait le bonheur, la dignité, l’innocence, la pureté ; dans le nouveau testament elle est devenue le symbole du sacrement, du Christ, des vainqueurs, et faisait penser à la chasteté.[3] Il n’est pas exclu que dans l’image de la biche blanche non seulement les symboles folkloriques / païens soient présents mais aussi ceux chrétiens dans un mélange bien curieux.

Dans la malédiction du héros, la biche dit que la dame doit souffrir pour l’amour de Guigemar et sa guérison : “ Ki suffera pu tue amur / Issi grant peine e tel dolur / K’unkes femme taunt ne suffri ” (vv. 115-117). On y reconnaît aisément la souffrance de la Vierge Marie endurée par amour pour son fils ; mais aussi l’idée que les femmes doivent souffrir pour le péché d’Eve, la première femme. Et n’est-ce pas l’enseignement le plus important de l’Eglise qu’on doit souffrir par amour pour les autres ?

Le motif du bateau révoque l’arche de Noé, le seul refuge dans le déluge selon la Bible ainsi que dans la situation problématique où se trouve Guigemar.

La référence à Salomon : “ Furent a l’ovre Salemun ” nous rappelle le Cantique des Cantiques, le lit de Salomon[4] , son amour, sa dame qui le suit dans sa demeure[5] , la blessure du cœur du héros[6] . Cet emprunt de motifs, ce parallélisme sont conscients et bien visibles ce qui peut donner du prestige à cette histoire d’amour “ profane ” en rappelant le seul livre de la Bible qui parle de l’amour entre un homme et une femme (amour, non mariage ou autre forme de vie commune dans des termes sociaux).

Et la référence au Cantique des Cantiques en tant qu’œuvre littéraire exprime, élève, renforce la valeur littéraire du lai conçu par Marie.

Dans cette scène qui se déroule sur le bateau on voit encore “ due chandelabre ” (v. 183) et “ deus cirges ” (v.186) qui peuvent rappeler l’intérieur d’une église et ainsi la scène peut avoir une certaine légitimité malgré le fait que la dame soit mariée. Mais on reviendra encore au sujet du mariage.

Le rôle et le ton des deux prières sont différents. La première advient dans le désespoir absolu du héros qui demande sa survie. Le ton est suppléant, c’est le ton habituel des prières. Dans la deuxième prière le héros demande la mort s’il ne peut pas revoir sa dame, et le ton est plutôt exigeant, comme s’il voulait avoir un amour auquel il a indéniablement droit. Les deux prières sont racontées par Marie en troisième personne du singulier, et nous pouvons supposer que cette distanciation montre la réticence de Marie envers un amour non légal.

On arrive donc à la question du mariage qui pose visiblement des problèmes à l’auteur. La dame est mariée, malmariée certes, mais mariée. Le jugement de Marie n’est pas univoque sur l’affaire. Déjà dans la présentation de ce mariage on sent une certaine gêne. Elle peint un peu hâtivement et trop conventionnellement cette situation : “ Moult fu vielz hum, e feme aveit /Une dame de haut parage, / Franche, courteise, bele e sage. / Geluz esteit a desmesure, Kar ceo purporte la nature / Ke tuit li vieil seient gelus ” (vv. 210-215) Dans la tour où la dame est enfermée, on voit des scènes païennes sur le mur qui rappellent Vénus, la déesse païenne de l’amour (vv. 232-238) et le livre d’Ovide bien connu au Moyen Age mais dont Marie parle en ces termes : “ En un feu ardant le gettout, / E tuz iceus escumengout / Ki jamais cel livre lirreient / Ne sun enseignement fereient ” (vv. 241-244). La dame est certainement mise dans cette chambre pour se rappeler à chaque moment les conséquences d’un amour “ illégal ”.

On remarque à ce propos que l’apparition de l’Eglise et de ses serviteurs est connotée négativement. Il suffit de penser au vieux prêtre (castré) qui soutient le mari dans son mariage quoique légal, mais très contre nature (vv. 255 et 347-348 : “ Ceo doinse Deus que mals feus l’arde ”). Autre fait significatif : c’est pendant que la dame est à l’église que Guigemar apprend de la servante que les sentiments d’amour sont réciproques. Le début de cette scène est marqué par “ La dame est entrée el moustier ” (v. 237), la fin par “ Quant la dame ad la messe oïe / Arriere vait pas ne s’oublie ” (vv. 465-466). Marie est encore entre deux sentiments contraires quant à l’appréciation de l’amour extra-conjugal : “ Amur est plaie dedenz cors ” (v. 483) versus “ N’est pas amur, einz est folie, E mauveseisté e lecherie ! ” (vv. 491-492) – dit-elle en parlant du mariage avec le vieux. C’est à juste titre que l’on pourrait poser la question : c’est l’amour ou le mariage qu’elle soutient ? Il n’y a pas de réponse claire, sinon le dénouement où l’amour remporte sur le mariage “ contre nature ”. Dans cet heureux dénouement on ne parle plus de l’amour, seulement de la joie des amoureux.

La dame “ souffre le martyr ” pour son amour comme cela a été prédit par la biche : “ Nuls hum el mund ne purreit dire / Sa grant peine, ne le martire / Ne l’angoisse nela dolur / Que la dame suffre en la tur. ” (vv. 661-664). Peut-être c’est ce martyre qui rend possible la réalisation de l’amour et leur rencontre durant le tournoi.

Ce sont donc les motifs susceptibles d’être des réminiscences chrétiennes dans l’œuvre.

Quant au motif de la solitude, il est présent tout au long du lai. Guigemar quitte tôt sa famille, ce qui n’était pas du tout surprenant à l’époque : “ Quant il le peut partir de sei, / Si l’enveat servir le rei ” (vv 41-42.). Après son adoubement il quitte la cour du roi également, et devient “ si bon chevalier ne sun per ” (v. 56). On sait bien que ce type de description et d’épithète est presque obligatoire dans les différents genres médiévaux, mais dans ce cas ce “ ne sun per ” rime avec la solitude du héros. Cet effet est renforcé par le fait qu’il est incapable d’aimer : “ il n’aveit de ceo talent ” (v. 64) Cette incapacité à l’amour n’est point habituelle aux yeux des gens qui l’entourent, “ pur ceo le tienent a peri / E li estrange e si ami ” (vv. 67-68). Son refus d’aimer et de se marier peut être interprété comme une sorte de refus social ou métaphorique[7] d’assurer une continuité à son nom, à sa famille (aspect très important au moyen âge). Il essaie toutefois de rompre cette solitude, d’abord quand il revient chez sa famille où il séjourne un mois (vv. 70-75). Un jour il va à la chasse en compagnie de plusieurs chevaliers, “ ses veneurs e ses berniers ” (v. 78), mais soudain il reste seul, et c’est à ce moment que l’animal blanc lui apparaît et commence l’aventure merveilleuse. La malédiction proférée par l’animal le condamne à la solitude puisque vu l’attitude amoureuse de Guigemar antérieure à cet épisode, on ne peut guère croire qu’il accède vite à l’amour unique, délibératoire. Il est seul dans son malheur, il est “ forment blesciez ” (v. 123), et il est désespéré en sachant qu’aucune femme ne pourra l’aider. Il appelle son valet et essaie de nouveau de rompre sa solitude en commandant à son valet d’appeler les autres : “ Amis, fait il, va tost poignaunt ! / Fai mes compaignuns returner, / Kar jo voldrai od eus parler ” (v. 134-136). Mais ce désir de compagnie mâle se transforme vite en son contraire : “ ne voelt ke nuls des siens i viegne / Kil desturbast ne kil retiegne. ” (vv. 143-144). Il reste seul avec sa douleur physique et avec ses angoisses mentales. L’aventure merveilleuse ne lui est possible qu’en étant seul ou elle lui arrive justement parce qu’il est solitaire, moins absorbé dans la société et ainsi plus apte, plus ouvert à quelque chose de différent, au merveilleux. Ce merveilleux nous est suggéré par la présence de l’animal blanc et par les circonstances (le bois, le chemin vert, la falaise, la montagne et l’eau) ainsi que par la suite des événements (la navigation avec le navire tout vide, le rencontre avec la dame, etc). Le navire est donc vide, et ce fait est très accentué : “ Nuls hum… ” (v. 155), “ N’i aveit nul ne nul ne vit ” (v. 169). Guigemar est angoissé dans cette situation solitaire et insolite, ses douleurs physiques renforcent ce sentiment car sa plaie lui fait très mal : “ Moult est dolenz, ne seit ke faire ! / N’est merveille se il s’esmaie, / Kar grant dolur out en sa plaie. ” (vv. 196-198). Dans la première prière (clairement parallèle à la deuxième) il demande Dieu de l’amener à un port et de le défendre de la mort. Faisons abstraction de cette demande, il demande vraisemblablement d’être reconduit à la société tout en laissant derrière lui sa solitude, son isolation, son étrangeté qui lui font souffrir ces aventures.

Parallèlement à la solitude du héros on a celle de l’héroïne : malgré le fait qu’elle est mariée, elle est enfermée, séparée du monde, privée de liens sociaux : De ci la ke li reparout, / Hume ne femme n’i venist, / Ne fors de cel murail n’issist. ” (vv. 252-254). Comme Guigemar, elle a de la compagnie (une jeune fille, un vieux prêtre), mais malgré la compagnie effective, sa solitude est indéniable. Ce qui fait la différence entre les deux situations c’est que Guigemar veut consciemment être solitaire dans une société qui a l’intention de l’intégrer, tandis que la dame voudrait y vivre mais quelqu’un le lui interdit.

Quand elle voit le bateau, elle a peur comme Guigemar lui-même dans le bateau en se réveillant. Cette peur se comprend à premier abord, elle concerne l’inconnu, le nouveau, mais examinée de plus près elle n’est pas justifiée, car ainsi Guigemar peut s’attendre à quelque chose de différent de sa société, et la dame peut avoir une possibilité de fuir sa situation (même si seulement mentalement pour le moment). On revoit la même scène qu’on a vue avec Guigemar : elle regarde le bateau et n’y trouve personne. Puis il y trouve Guigemar assoupi, ce qui la rend triste par l’idée que sa solitude persiste.

Leur rencontre est la solution de leur solitude. Le long dialogue qui s’ensuit (le plus long du lai) souligne ce fait de par sa nature même. Le dialogue comme le genre de discussion, d’échange d’idées de deux personnes solitaires est une bonne manière de faire sentir au public l’importance de cette rencontre. Ils en sont contents, heureux et ils se précipitent à communiquer comme montre le rythme accéléré de cette partie (vv. 311-358). Et avec la naissance de l’amour la solitude est définitivement bannie, même si les protagonistes ont encore des épreuves à subir, “ Mes Amur l’ot feru al vif ; / Ja ert sis quors en grant estrif, / Kar la dame l’ad si nafré, / Tut ad sun païs ublié. / De sa plaie nul mal ne sent. ” (vv. 379- 383). Qu’il oublie son pays n’est pas surprenant, il ne s’y tenait pas beaucoup auparavant non plus, mais le fait qu’il oublie sa plaie est significatif surtout par rapport à la douleur qu’il sentait auparavant. Quand il reste seul dans sa chambre, ne sachant pas encore si ses sentiments sont partagés ou non, il est angoissé : “ Li chevaliers fu remés suls. / Pensis esteit e angoissus ; (…) Irai a li, si li dirai / Que ele eit merci et pitié / De cest chetif descunseillé ” (vv. 393-402). Quelle différence entre le chevalier le plus preux, le plus vaillant du monde et ce chétif déconseillé ! Alors que la solitude est la même dans les deux cas. Sauf qu’après leur rencontre il voit déjà une possibilité de rompre sa solitude. Dans la partie suivante on a de nouveau une description parallèle des doutes qui agitent les deux amoureux. Chez Guigemar une des raisons de ces doutes est “ qu’il ert d’estrange tere ” (v. 478), il est donc étranger, et solitude et étrangeté vont souvent de pair. L’amour est un bon moyen de rompre cette solitude et dans ce cas cet effet est renforcé par le besoin physique du héros d’être aimé puisqu’il avait été maudit. Il doit donc avoir cet amour pour pouvoir être reconduit à la vie proprement dite et à la vie sociale par abstraction. Il fait une “ automalédiction ” en disant que “ Ja n’eie jeo joie ne pes, / Quant vers nule autre avrai retur ! ” (v. 554-555), ce qui montre encore la valeur de cet amour. De l’autre côté la femme seule ne vaut rien non plus : “ Mes la dame de bon purpens, / Ki en sei eit valur ne sens, / s’ele treve hume a sa maniere, / Ne se ferat vers lui trop fiere, / Ainz l’amerat, s’en avrat joie. ” (vv. 519-523). A cela s’ajoute un autre topos connu : “ Si vous murez, jeo voil murir ; ” (v. 549) – dit-elle quand par ses pressentiments elle anticipe la trahison. Voyons la relation entre les deux prières de Guigemar. Dans la première il demande de pouvoir survivre et d’arriver à bon port, dans le sens abstrait aussi comme on vient de dire, tout en étant encore dans la solitude complète et en réalité sur le bateau et en abstraction dans la société. Dans la deuxième prière il ne veut pas survivre sans la femme aimée, comme quelqu’un qui refuse désormais la solitude, même si on l’accepte très amicalement à son retour : “ joius sunt / Tuit si ami, ki trové l’unt.Mut fu preisiez en sun païs ” (vv. 641-643). Le mot ami est important parce que même dans la scène de la chasse où il est en grande compagnie, il s’agit seulement de ses chevaliers, de ses “ veneürs e ses berniers ” (v. 78), des personnes qui l’entourent à cause de sa situation, on dirait aujourd’hui d’office, mais on sent qu’il est solitaire en âme. A son retour il trouve des amis, mais il choisit la solitude en cachant tout ce qui s’est passé dans le verger : “ il del tut les escundist ” (v. 646), et en refusant toujours encore le mariage. Nous savons que ce refus n’est plus exclusif, il ne veut marier que sa dame. La dame qui après avoir échappé et trouvé un refuge chez Mériaduc, reste “ pensive et murne ” (v. 718), et refuse le contact de son hôte : “ Il la requiert, el n’en ad cure ” (v. 721). Le parallélisme des deux objets insaisissables (la ceinture de chasteté et la chemise) symbolise bien leur solitude respective. La description de la séparation est très longue, la trahison advient au vers 577 et ils se revoient seulement au vers 769, donc un quart du récit se déroule durant leur séparation. Il paraît que dans aucun autre lai la séparation des amants n’est si longue. Est-ce un trait soulignant encore plus l’aspect solitaire des héros ? Il est bien possible.

Après les retrouvailles Guigemar est tellement heureux qu’il dit à Mériaduc, tout en s’adressant à l’ensemble des gens y présents : “ Seignurs, fet il, ore escutez ! / Ci ai m’amie cuneüe / Que jeo quidoue aveir perdue. / Merïaduc requier e pri : / Rende la mei, sue merci ! Ses hum lige en devendrai, Deus anz u treis li serviai / Od cent chevaliers u od plus ” (vv. 838-845). En opposition de l’exemple d’Yvain qui a perdu son contact avec le monde après avoir épousé Énide, Guigemar est enfin reconduit à la vie de société par cet amour. Il est judicieux donc de poser la question comme l’a fait Robert W. Barrett : “ I wonder if Guigemar’s story is about bringing a knight into line with society ? ”[8] Et de dire oui d’après notre analyse.

Jegyzetek:

[1] Lakits, Pál, A kaland változásai az ófrancia udvari novella történetében, Budapest, Akadémiai, 1967, p. 28. La traduction : “ La poésie narrative courtoise est de plusieurs points de vue une hagiographie profane. Le roman porte les caractéristiques de la vita, la nouvelle celles du miraculum, et cela à cause de la conception ecclésiastique des genres qui influence la formation des formes littéraires, et aussi à cause de l’identité temporelle des deux manières de voir […] Commune est l’idée que le non-ordinaire, le miraculeux et tout ce qui est au-delà des expériences quotidiennes concernant des personnes concrètes sont considérés comme naturels, logiques et comme signes révélant l’essentiel. ”.
[2] Il suffit de penser à la vie de Saint Alexis
[3] D’après Dávid Katalin, A teremtett világ misztériuma, Bibliai jelképek kézikönyve, Budapest, Szent István Társulat, 2002.
[4]Hálóágyat csinált magának Salamon király a libánus fáiból, Oszlopait ezüstből csinálta, oldalát aranyból, ágyát bíborból… .” (traduction de Gáspár Károli), en français : “ Le roi Salomon s’est fait un trône en bois de Liban … ” (Cantique des Cantiques, 3 ;9-10, la traduction hongroise a été faite d’après la Vulgate latine tandis que la traduction de ce texte français est relativement nouvelle faite d’après les originaux. Au Moyen Age on connaissait la Vulgate latine, c’est ce qui explique les coïncidences entre le texte de Marie et le texte hongrois utilisé.)
[5] “ Je l’ai cherché, mais ne l’ai point trouvé ! Je me lèverai donc, et parcourrais la ville…. ” (Ct, 3 ;2)
[6] “ Megsebesítetted az én szívemet, én húgom, jegyesem, megsebesítetted az én szívemet a te szemeidnek egy tekintésével ”, en français : “ Tu me fais perdre le sens, ma sœur, ma fiancée, tu me fais perdre le sens ” (Ct, 4 ;9)
[7] Cette idée a été suggérée par Robert W. Barrett (de l’Université de Pennsylvania) au cours d’une discussion en ligne avec ses étudiants (
[8] voir la note 7.



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