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SKUTTA Franciska
Composition et langue littéraire au début du XIXe siècle: le cas d'Atala


En littérature, et dans le récit en particulier, les changements de l'usage de la langue au début du XIXesiècle vont de pair avec une composition différente de l'oeuvre visant la création d'un ton personnel susceptible, à son tour, d'éveiller de fortes émotions chez le lecteur. Deux récits de longueur semblable, mais nés à deux époques très différentes, nous serviront d'illustration: Zadig de Voltaire (1747) et Atala de Chateaubriand (1801) [1]. Ce choix, plus ou moins fortuit, certes, peut se justifier par des parallélismes qui feront mieux ressortir les différences, voire les traits opposés des deux textes. Néanmoins, dans une étude se rapportant au langage du XIXe siècle, c'est nécessairement le récit de Chateaubriand qui sera au centre de l'analyse; à son tour, le conte de Voltaire sera évoqué plutôt en contrepoint.

Zadig et Atala présentent chacun l'histoire d'un jeune protagoniste qui, en conflit avec son milieu, mais guidé par le principe d'un amour exceptionnel, traverse des péripéties aboutissant à un certain accomplissement, heureux pour Zadig devenu roi de Babylone et adoré par son épouse Astarté, mais - opposition majeure -triste pour Chactas ayant perdu sa patrie et son amante Atala. Dans les deux cas, la narration chronologique des événements se produisant dans un milieu exotique se trouve encadrée de quelques pages d'explication rédigées par l'"éditeur" du récit: ce personnage, étranger à l'histoire mais l'ayant connue par un de ces "hasards du destin", veut disposer le lecteur en faveur des protagonistes par des commentaires destinés à "authentifier" le récit et à en souligner le caractère édifiant. Cependant, malgré ces ressemblances dans les grandes articulations, des différences importantes entre les deux ouvrages se manifestent sur le plan des techniques narratives produisant, dans Zadig, un récit fougueux qui ne laisse pas le lecteur s'attendrir sur la mauvaise fortune du héros, tandis que dans Atala, un rythme plus lent et le ton subjectif de la narration susciteront inévitablement notre compassion pour les protagonistes malheureux.

Un premier faisceau de différences se découvre déjà dans les rapports que la narration principale entretient avec le discours servant de cadre et explicitant l'origine du récit, tout comme sa transmission au lecteur. Curieusement, l'un des indices habituels de la subjectivité dans le langage - le je du locuteur avec le vous corrélatif de l'allocutaire - apparaît d'emblée dans le discours-cadre de Zadig, où un nommé Sadi offre à la sultane Sheraa la traduction du livre d'un sage racontant l'histoire de Zadig. Au contraire, le Prologue d'Atala, écrit à la troisième personne, semble être rédigé par un locuteur anonyme et imperceptible qui ne dit je qu'une seule fois, comme par mégarde, et qui s'adresse, également une fois, à un vous n'ayant pas de référent déterminé et équivalant en cela au pronom on. [2] Et pourtant, malgré l'anonymat du locuteur, ce Prologue est, en un sens, plus imprégné de subjectivité que ne le sont les paroles respectueusement badines de Sadi, car le locuteur du Prologue emploie toutes les ressources pour partager avec le lecteur une expérience que l'on dirait personnelle et qui ne manquera pas de le toucher. Tout d'abord, tandis que les coordonnées spatio-temporelles de la rédaction de l'Épître dédicatoire par Sadi restent vagues ou, du moins difficilement repérables (un pays musulman, "le 10 du mois de Schewal, l'an 837 de l'hégire"), le Prologue d'Atala fournit une indication temporelle pour nous orienter (1725) et donne l'impression, surtout par l'ample description des rives du Meschacebé - qui seront les lieux des événements du récit principal - que le locuteur est passé par ces régions, où il a dû recueillir l'histoire de Chactas. Ainsi, le Prologue prépare le lecteur psychologiquement à la réception du récit principal: à part quelques informations sur des faits historiques (colonisation française dans l'Amérique septentrionale, alliance puis guerres entre les Français et les Natchez) et sur le protagoniste indien, ayant connu, durant sa longue vie, même la Cour de Louis XIV, c'est avant tout la peinture abondante et suggestive du paysage, évoquant de vives sensations par la richesse et l'exotisme du vocabulaire, qui, déjà, nous plonge dans l'atmosphère enchanteresse du récit principal à venir. Rien de tel dans l'Épître de Sadi, qui n'anticipe sur l'histoire de Zadig que par un jugement concis et fort significatif: ce sera un "ouvrage qui dit plus qu'il ne semble dire" (p. 29). Aussi Sadi recommande-t-il cet ouvrage à sa lectrice en faisant appel surtout à sa raison, à son discernement et - non sans quelque ironie - au "petit fonds de philosophie" en elle (p. 29). En effet, si Zadig doit parler à l'esprit, Atala, à son tour, nous touche par le coeur, d'autant plus que le Prologue nous y dispose d'emblée par la mise en oeuvre d'un langage poétique chargé d'affectivité, et que l'Épilogue met en scène, après coup, les circonstance de l'histoire d'Atala, de Chactas et du Père Aubry. Car c'est dans l'Épilogue que s'épanouit enfin la subjectivité jusqu'alors cachée du locuteur du Prologue, qui, en se désignant cette fois par je, devient le narrateur-personnage de son propre récit relatant les voies du hasard qui lui ont découvert, dans les régions mêmes du Meschacebé, et par la bouche d'un Indien, cette belle histoire d'amour, et plus tard, grâce à la petite-fille de René l'Européen, l'histoire de la mort de Chactas et du missionnaire. Ce récit quasi autonome, par l'indication des sources de l'histoire et de sa transmission fidèle de génération en génération, et en même temps, par la représentation de toute une "filiation" de souffrances des Natchez, sert effectivement à "authentifier" le triste récit de Chactas, tout en invitant le lecteur non seulement à y croire, mais aussi à se laisser pénétrer d'un sentiment de douleur et de pitié pour les pauvres amoureux et les malheureux Indiens chassés de leur patrie. Le lecteur prendra cette attitude d'autant plus aisément qu'il trouvera en la personne de Chactas-narrateur et en celle de l'"éditeur" des hommes dignes de confiance. Notamment, on lit dans le Prologue que le vieux Chactas, qui "avait acheté la vertu par l'infortune" (p. 36), est profondément respecté des tribus indiennes, de sorte qu'on ne pourrait douter de la vérité de ses paroles. D'autre part, l'"éditeur", cet Européen, "voyageur aux terres lointaines" (p. 93), éprouvant lui-même les misères de l'exil et comprenant le tragique de la condition humaine, fait preuve de sensibilité et de compassion par la manière dont il montre, dans l'Épilogue, le deuil de la jeune mère ayant perdu son enfant, ou les Natchez en fuite emportant les ossements de leurs aïeux. Ainsi, par toutes ces caractéristiques de contenu et de tonalité, le discours-cadre d'Atala peut être considéré comme un prolongement tout naturel du récit du vieux Chactas: sous l'effet du charme de ses paroles, l'"éditeur" se conforme au pathétique de son style. Tandis que dans Zadig les deux parties de l'ouvrage, l'Épître de Sadi et l'histoire de Zadig, se trouvent dans un rapport assez lâche, le Prologue et l'Épilogue d'Atala entretiennent donc - et à plusieurs titres - un rapport organique avec le récit de Chactas.

Pour en venir maintenant aux différences des récits principaux eux-mêmes, on constate une opposition très nette entre le ton de détachement - souvent ironique - dans Zadig et le style à la fois mélancolique et passionné d'Atala, opposition provenant de deux attitudes chez les narrateurs respectifs, et partant des manières de raconter qui leur sont propres. Ces deux attitudes s'expliquent en partie par le statut que chacun des deux narrateurs possède dans son récit. En effet, si Zadig est raconté dans un style qui ne laisse pas de place aux effusions et qui met en jeu la suprise et l'ironie, c'est que son narrateur, anonyme et invisible, se trouve à l'écart de l'histoire qu'il présente et qu'il commente ainsi à partir d'une certaine distance, en se cachant derrière la troisième personne du verbe dans la narration. Atala, par contre, met en scène un narrateur-personnage profondément impliqué dans les événements troublants qu'il raconte en son propre nom, à la première personne, ce qui confère à son récit ce ton de déchirement et d'exaltation si conforme à la nature de son expérience sentimentale. Il existe effectivement un rapport intime entre Chactas et son propre récit grâce auquel ce vieillard aveugle, éprouvé par la vie, remémore et revit la perte tragique de sa bien-aimée. De là une narration subjective, dominée par les sentiments toujours intenses du narrateur, qui est prêt, à tout moment, à s'identifier avec son moi de jeunesse.

L'atmosphère de recueillement et d'élévation propice à un tel aveu est soigneusement préparée par le Prologue, dont la fin montre le vieux Chactas dans le cadre romantique d'un beau paysage nocturne, éclairé par la lune, sur le point de commencer le récit de ses aventures. La personne de son auditeur n'est ici nullement indifférente, car René l'Européen, fils adoptif de Chactas et ayant connu lui-même une passion funeste, incarne en quelque sorte le narrataire idéal, qui saura comprendre et partager la douleur du vieillard. En outre, ce couple de personnages - Chactas le sauvage et René le chrétien - préfigure pour le lecteur le conflit religieux causant le drame du couple Chactas - Atala, et plus tard, dans l'Épilogue, la rencontre, harmonieuse dans la mesure du possible, des deux religions. La représentation de l'acte narratif avec ses deux participants aura ainsi des répercussions durables renforçant à la fois le tissu thématique du récit et le caractère subjectif de la narration. Cette dimension subjective - absente de Zadig, où l'on ne trouve aucune allusion à l'acte narratif - est en effet évidente tout le long du récit du Sauvage, car maintes fois Chactas s'adresse à René en l'appelant "mon enfant" ou "mon cher fils" [3] pour resserrer le lien de communauté entre eux dans les instants où il compte le plus sur la compréhension de son auditeur gardant un silence religieux. Dans les moments les plus intenses, le vieillard est même obligé d'interrompre le cours de son récit, tant il est bouleversé par les souvenirs et les émotions; son attendrissement est peint à son tour dans un langage imagé par l'"éditeur" compatissant:

"Ici Chactas fut contraint d'interrompre son récit. Les souvenirs se pressèrent en foule dans son âme; ses yeux éteints inondèrent de larmes ses joues flétries: telles deux sources, cachées dans la profonde nuit de la terre, se décèlent par les eaux qu'elles laissent filtrer entre les rochers." (p. 42)

Mais le penchant au lyrisme caractérise tout aussi bien Chactas-narrateur, de sorte que son récit à lui, contenant relativement peu de passages narratifs "purs", est envahi de descriptions romantiques et de réflexions mélancoliques sur les passions ou la force de la religion chrétienne contre les malheurs de la destinée humaine. Sur ce plan de la composition, Atala s'oppose encore à Zadig, où l'intrigue avance au contraire d'un mouvement précipité, à travers des lieux variés mais jamais bien décrits, et met en scène un nombre incroyable de personnages plutôt stéréotypés, caractérisés moins par leur psychologie que par leurs actes qui les relient au protagoniste. En fait, ces personnages sont autant d'instruments que le destin envoie sur le chemin de Zadig pour éprouver la vaillance, la sagesse, la probité et la fidélité du jeune homme, qui ne manque jamais de trimpher des dangers qui le guettent et qui obtiendra ainsi la récompense finale, le royaume de Babylone et la main d'Astarté. De par sa composition, Zadig est bien un conte, mais dont l'intérêt est relevé par des allusions aux abus de la société française de l'époque et à la fausseté des rapports humains, tout comme par les réflexions pseudo-naives de Zadig sur la difficulté "d'être heureux dans cette vie" (p. 37) [4] ou par celles, ironiques, du narrateur:

"Zadig, avec de grandes richesses, et par conséquent avec des amis, ayant de la santé, une figure aimable, un esprit juste et modéré, un coeur sincère et noble, crut qu'il pouvait être heureux." (p. 31)

Comment qualifier en revanche le genre d'Atala, "cette histoire qui sort de toutes les routes connues, et qui présente une nature et des moeurs tout à fait étrangères à l'Europe"? [5] La suite de ces paroles de Chateubriand lui-même apporte une réponse qui pourrait être le point de départ - ou si l'on veut, l'aboutissement - des analyses narratives:

"Il n'y a point d'aventures dans Atala. C'est une sorte de poème, moitié descriptif, moitié dramatique: tout consiste dans la peinture de deux amants qui marchent et causent dans la solitude; tout gît dans le tableau des troubles de l'amour, au milieu du calme des déserts, et du calme de la religion." [6]

Or la poésie étant, pour l'auteur d'Atala, essentiellement liée à la "beauté", qui suscite l'admiration et la douleur [7], le récit de Chactas a été conçu de manière qu'il respire cette beauté par le choix des épisodes, des sites, des caractères et par l'élévation du ton de la narration.

En effet, dans l'histoire de son amour pour Atala, Chactas ne parle que des moments exceptionnels de la vie humaine et il les poétise même pour souligner leur grandeur et celle de ses propres sentiments. Ainsi, son récit ne cesse d'évoquer l'antithèse de la vie et de la mort: l'amour entre Chactas le sauvage et Atala la chrétienne naît lorsque la jeune fille sauve le jeune homme de la mort, mais Atala meurt lorsqu'elle pourrait enfin être relevée de ses voeux de chasteté qui devaient la séparer de Chactas pour toujours. Entre ces deux points limites de leur histoire, les amants errants, qui ne doivent pas s'unir à cause de ce serment fatal, sont témoins de plusieurs scènes à la fois émouvantes et bouleversantes: tantôt c'est un jeune Indien qui chante le bonheur qu'il espère trouver chez sa bien-aimée, tantôt c'est le chant douloureux d'une mère pleurant son enfant mort, mais dont l'âme, recueillie par une jeune épouse, pourrait, selon les croyances indiennes, donner la vie à un autre enfant. Ces "images d'amour et de maternité" (p. 47) ne font qu'augmenter la mélancolie et le désespoir d'Atala, qui finit par s'empoisonner sous le poids du remords causé par sa passion qu'elle croit criminelle selon les lois de sa religion. Au moment où, en mourant, elle doit renoncer au bonheur de vivre avec Chactas, Atala reçoit pourtant la promesse d'une félicité parfaite et éternelle dans l'autre vie, représentée dans une sorte d'exaltation religieuse par le Père Aubry. Ces images entremêlées de la vie et de la mort planent ainsi sur tout le récit de Chactas, et leur lyrisme, avec la description enthousiaste de la nature qui entoure les amants, fournit un poignant contrepoint au drame intérieur d'Atala, dont la brusque révélation au moment de sa mort semble transformer non seulement les personnages mais le récit lui-même. Soudain, le rythme plus lent des épisodes précédents prend l'allure d'une scène dramatique, où le conflit entre amour et religion, longtemps caché au fond de l'âme de la jeune fille et à peine deviné par Chactas ni le lecteur, éclate dans les paroles passionnées des trois personnages. En même temps, l'attitude de Chactas-narrateur a changé: tandis qu'avant, il mêlait souvent à sa narration les commentaires d'un vieillard adressés au jeune René et formulés dans un langage figuré traduisant ses émotions [8], il adopte maintenant le point de vue du jeune Chactas souffrant, qu'il montre, avec les deux autres personnages, d'une manière directe et fort dramatique. Deux autres voix, à part celle de Chactas se font entendre, et deux autres subjectivités se révèlent ainsi par elles-mêmes, celle d'Atala, plus profondément bouleversée par l'amour qu'elle ne le laissait voir, et celle du missionnaire apportant la consolation par sa foi inébranlable. Dans cette scène, le vieux narrateur semble avoir disparu presque entièrement - sauf pour donner des "indications scéniques" -: il n'y a plus de commentaires, plus de retours vers le présent de la narration; c'est au contraire comme si la scène de l'agonie d'Atala et de la révélation de la vérité se déroulait au présent, sous nos yeux. Cependant, au moment où le drame est accompli, car Atala est morte, le véritable présent fait irruption dans le récit du vieux Chactas: "Ses pleurs l'inondaient, et sa voix ne laissait échapper que des mots entrecoupés." (p. 86) A la fin, lors de la présentation de la cérémonie des funérailles, simple et touchante, l'apaisement revient à l'âme du vieillard, qui a compris depuis longtemps la vanité de la vie, et s'est résigné à l'impossibilité de réaliser les "rêves de félicité" (p. 91). Étrange harmonie entre ces réflexions mélancoliques de Chactas et celles de l'"éditeur" dans l'Épilogue, bel exemple de la prosopopée si souvent employée dans le récit:

"Ainsi passe sur la terre tout ce qui fut bon, vertueux, sensible! Homme, tu n'es qu'un songe rapide, un rêve douloureux; tu n'existes que par le malheur; tu n'es quelque chose que par la tristesse de ton âme et l'éternelle mélancolie de ta pensée!" (p. 99) [9]

Dans Atala, tout converge ainsi vers l'expression emphatique des sentiments qui dominent les divers aspects du récit: d'une part, les thèmes de l'amour, de la mort et de la foi, touchant la vie intérieure de l'homme, apparaissent de façon antithétique pour se renforcer mutuellement; d'autre part, la narration cède souvent le terrain aux épanchements du coeur, soit dans les commentaires subjectifs du vieux Chactas, soit dans la description romantique de la nature reflétant les états d'âme des héros. La subjectivité du narrateur-personnage se manifeste jusque dans les nombreuses tournures imagées et affectives, mais en même temps, la composition s'ouvre sur d'autres subjectivités, notamment celles d'Atala et du Père Aubry dans le récit principal et celle de l'"éditeur" dans le discours-cadre. Nous sommes bien loin ici de la présentation distancée des aventures inconcevables de Zadig, qui nous donnent l'impression amère d'un monde chaotique, mais que nous suivons, tout de même, avec un amusement plutôt intellectuel, car nous n'y sommes pas vraiment impliqués. En revanche, la nouveauté du discours d'Atala demande une attitude différente au lecteur, qui est invité à admettre la force des sentiments humains et à prendre une part active aux joies et surtout aux souffrances des héros.



[1] Voltaire: Zadig ou la destinée, in: Romans et contes, Paris, Garnier-Flammarion, 1966, pp. 29-91; Chateuabriand: Atala, in: Oeuvres romanesques et voyages I, Paris, Gallimard, Bibl. de la Pléiade, 1969, pp. 33-99. Les numéros de pages figurant après les citations dans le texte de l'étude renvoient à ces éditions.
[2] Cf. "il se passe de telles choses aux yeux, que j'essaierais en vain de les décrire" /Atala (1969), p. 35/; [un bison] "vous le prendriez pour le dieu du fleuve" [Atala (1969), p. 34].
[3] Cf. Atala, pp. 38, 42, 44, 48, 49, 52, 60, 69, 73, 80, 87, 91. (L'appellation est parfois: "O René".)
[4] "Grand Dieu! dit-il en lui-même, qu'on est à plaindre quand on se promène dans un bois où la chienne de la reine et le cheval du roi ont passé! qu'il est dangereux de se mettre à la fenêtre! et qu'il est difficile d'être heureux dans cette vie! [Zadig (1966), p. 37]
[5] Préface de la première édition d'Atala, in Chateaubriand, op. cit., p. 18. Sur la nouveauté et le succès d'Atala, sur l'accueil critique et sur quelques aspects stylistiques du récit, v. Ferdinand Brunot: Histoire de la langue française des origines à nos jours X/2, Paris, Armand Colin, 1968, pp. 799-813 (chapitre rédigé par Armand Weil).
[6] Préface, p. 18.
[7] Préface, p. 19.
[8] Cf. par ex.: "J'emportai Atala dans mes bras au fond de la forêt, et je lui dis des choses qu'aujourd'hui je chercherais en vain sur mes lèvres. Le vent du midi, mon cher fils, perd sa chaleur en passant sur des montagnes de glace." (pp. 47-48)
[9] Les exemples de la prosopopée abondent dans Atala: "Cheveux blanchis du vieux Chactas, quel fut votre étonnement..." (p. 44); "Oh! première promenade de l'amour, il faut que votre souvenir soit bien puissant..." (p. 45); "Esprit de mes pères! vous savez seuls le spectacle qui frappa mes yeux!" (p. 74). Sur l'emploi de la prosopopée dans Mémoires d'Outre-Tombe, v. Jacques-Philippe Saint-Gérand, "Chateaubriand et la prosopopée: «... une nouvelle manière d'écrire l'Histoire»?", in L'information grammaticale no 44 (janvier 1990), pp. 19-24.



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